Jess Ifer est une artiste parisienne née en 1978, licenciée en Arts plastiques de la Sorbonne-Centre Saint Charles.

Après avoir beaucoup peint et fait des illustrations pour divers projets  elle crée en 2007 les peluches décalées : Les Monstrueux®. En 2008, elle apprend qu’elle est atteinte d’une Sclérose en plaque et ceci amorce un tournant majeur dans sa vie.

Son travail créatif prend dès lors une dimension plus personnelle et percutante. 

Ses dessins à l’encre mêlent des thématiques organiques et végétales comme vecteurs de force vitale. Certains y voient du surréalisme mais c’est surtout sa réalité, et parfois celle des autres, qu’elle illustre avec une sincérité propre à sa personnalité. 

Encré dans le réel comme l’imaginaire, son univers est à la fois criant et naïf, et fait toujours réagir.

Elle développe les produits dérivés depuis 2016, qu’elle vend sur internet mais aussi dans des boutiques et lors d’événements tels que les salons de créateurs, salons de tatouages, les marchés rock etc.

Pour toute proposition d’exposition de ses dessins originaux, et/ou vente de ses produits dérivés n’hésitez pas à la contacter.

Bonne visite.

 

Jess Ifer à propos de son travail:

 » Mon travail créatif s’articule autour de la volonté de me saisir de ma réalité, sans doute pour mieux la maitriser. Il m’importe de donner à voir le dedans, lui qui est imperceptible au dehors. Il s’agit aussi de questionner son rapport au corps, en tant que contenant: comment accepte t-on le contenu que l’on ose regarder, accepter, détailler ? L’intérieur est-il irregardable car renvoit-il trop à notre fragilité : une jungle d’artères, de croisement d’os, et autres organes qui nous maintiennent en vie et sont peu de choses ?

Montrer la douleur, mais aussi la beauté du renouveau.

Rien ne s’achève, tout se transforme.

C’est là qu’intervient le végétal dans mon œuvre. Le végétal comme vecteur de force vitale.

Continuer à naitre, sans cesse, ailleurs, dans un autre sens, avec d’autres sensibilités. Quand le sang et la chair décontenancent bien souvent, je m’atèle à montrer que ce corps abimé au dedans est aussi socle de nouveau fleurissements.

Ce corps morcelé, accidenté, ne signifie pas ici finalité, mais évolution.

Le corps est toujours en devenir et n’est jamais totalement « devenu ».

Il s’agit aussi d’une certaine vision de la maladie et de la mort vues comme continuité et non achèvement.

Quand souvent l’art console en s’appuyant uniquement sur le registre de l’imaginaire j’ai à cœur d’introduire la notion du réel dans mon travail. C’est un mélange de ces deux approches que j’aborde à travers mes créations.

Il est parfois dit que mon travail interpelle et inquiète mais quoi qu’il en soit il interroge une certaine réalité ainsi que le regard que l’on pose sur le corps et ses particularités.

Montrer le dedans c’est aussi ne plus opposer corps fort et corps blessé mais montrer que ce corps mêle force et blessure dans une véritable unité.

Et parfois surgit un animal…

Je m’attarde parfois à « parler » du corps animal, de son dedans et de son renouveau également comme je le fais pour le corps humain. L’animal et l’humain sont selon moi interdépendants et si je parle de l’humain je ne peux pas ne pas parler de l’animal. Il est dans ma vie d’une importance capitale et a une place prépondérante dans le questionnement autour de la vie et de la mort. Il nous renvoie à notre (in)capacité à nous mettre face au cycle de la vie et à sa fin inéluctable.

Certains de mes dessins sont plus légers, tout dépend des périodes de vie. Il peut s’agir d’exprimer plus de rêverie ou de saisir des détails pour explorer autrement la matière organique.  « 

Pour découvrir Les Monstrueux® – des peluches pour petits et grands enfants – ça se passe par ici : https://www.facebook.com/lesmonstrueuxcreations/